arpège pour homme

nan goldin: guido on the dock, 1998

Lanvin lança Arpège en 1927. Il fut (on le reformula dans les années 90) un parfum riche et complexe, grande source d’inspiration pour futures créations dans le style aldéhyde floral et poudré. En 2005, la maison française commanda à Olivier Pescheux un pendant masculin.

Arpège pour homme s’ouvre avec un éclat de néroli et poivre rose. La noix de muscade apparaît très tôt, suivie par un iris lacté et une vanille légère assombrie de maté. Le fond, fève Tonka et santal, se développe onctueux et très persistant, retrouvant ainsi l’essence aldéhydé et crémeuse, peuplée de fleurs baumées, qui rend son petit hommage à la version pour femme.

J’ai eu besoin de quelques reprises pour apprécier la tête d’Arpège pour homme, mais les notes de fond ont été un vrai plaisir dès le premier essai. Je ne me lasse jamais de ce fond fin et superlatif, qui se prolonge pendant des heures (quelle ténue formidable!) et s’adhère à la peau et aux vêtements d’une façon élégante, rassurante et propre.

Même si l’on reproche souvent à Lanvin d’avoir présenté un parfum peu intéressant, opposé à l’opulence et le caractère de l’Arpège pour femme, à mon avis ce parfum ne pouvait pas se montrer autrement. Une révolution n’avait pas de place ici. L’homme à côté de la femme Arpège est chic et très discret: il doit, sur les planches, nourrir et contempler la splendeur voluptueuse de sa dame.

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